Article publié le 2021-05-04 par Joseph Mike Lysias dans Le Nouveliste
À l'occasion de la fête de l'Agriculture et du Travail, la structure dénommée Jardin Botanique de Ouanaminthe (JBO), dans le département du Nord-Est, a réalisé le samedi 1er mai 2021, une journée de reboisement dans la localité de Bédoue. Aidés par des membres de la branche locale de la Croix-Rouge haïtienne, des participants issus de différentes couches sociales ont collaboré à la mise en terre de plus d’une centaine d’arbres fruitiers dans le souci de renforcer la couverture végétale de cette région.
Sanchez Pierre, le coordonnateur du Jardin botanique de Ouanaminthe, affirme qu’il n’attendra pas l’année prochaine pour poursuivre le reboisement. A très court terme, le JBO compte mettre sur pied une serre afin de produire ses propres plantules. « Nous avons considéré cette journée comme un prétexte pour lancer officiellement les activités du Jardin botanique de Ouanaminthe (JBO) qui sera un espace de conservation d’espèces endémiques, de production, de développement et de mise en valeur des plantes médicinales », affirme-t-il.
À travers cette grande mobilisation, les responsables avaient réalisé une séance de sensibilisation afin de conscientiser les participants sur les conséquences de la dégradation de l’environnement. « Nous devons être très reconnaissants envers l’environnement qui nous permet de subsister malgré les nombreuses pressions qu’on exerce sur lui. C’est ce qui explique ma présence aujourd’hui aux côtés de ces jeunes pour poser un geste responsable. C'est une initiative très louable qui encourage les enfants, dès leur plus jeune âge, à s'intéresser à la protection de l'environnement », se réjouit Mme Magarette Ostane, une sage-femme.
Pour sa part, Alex Milhomme, qui est l’un des principaux initiateurs de cette structure, a indiqué que la situation alarmante de notre environnement ne doit pas être ignorée. Pour cela, poursuit-il, nous sollicitons la contribution de tout un chacun, aussi petite qu’elle soit, pour arriver à concrétiser ce rêve qui consiste à soutenir la production locale tout en partageant des techniques agro écologiques avec les agriculteurs locaux.
« Aujourd’hui, nous sommes témoins de la volonté de la communauté à prendre en main son bien commun. Avec la présence de ces jeunes femmes et hommes, accompagnés d’adultes et d’enfants, nous pensons que nous pourrons avoir une bonne entente intergénérationnelle qui permettra d’orienter les générations actuelles et celles du futur vers une économie basée sur l’environnement et pour l’environnement », ajoute Monsieur Milhomme.
L’environnement fait partie des trois grands piliers du développement durable. La protection et la gestion de l’environnement constituent des axes prioritaires pour une meilleure gestion de la planète. Toutefois, en Haïti, il reste l’un des domaines les plus négligés. C’est pourquoi le JBO pense qu’« investir dans l’environnement ne peut être que bénéfique, à la fois pour le pays, pour les Haïtiens, et pour l’humanité toute entière ».